Au volant, la visibilité diminue la nuit et le conducteur doit par conséquent être plus attentif. Certains ressentent alors de la peur, du stress, ce qui peut vous paralyser, vous provoquer des crises d’angoisse et même vous amener à éviter de conduire.
Dans cet article, je vous partage en tant qu’hynothérapeute et sophrologue à Angers ainsi qu’en visio, mon expérience sur ce sujet. Je vous propose dans un premier temps, de faire le point sur votre situation, d’identifier ce qui précisément vous fait peur. Puis, je vous donnerai quelques conseils et outils pratiques pour vous sentir mieux au volant la nuit.
Sommaire
Faire le point : mieux connaitre sa situation
Voici quelques questions que je pose en séance à mes patients afin de mieux cerner leur problème et ainsi évaluer les progrès obtenus au fur et à mesure de leur avancée.
Si la lecture de ces questions active des sensations en vous, c’est tout à fait normal et signe que vous êtes au bon endroit en lisant cet article. Plus vous identifierez les situations problématiques, plus il sera facile d’orienter le travail de manière efficace.
Si vous ne réussissez pas à répondre à certaines questions, rassurez-vous. On peut aussi travailler directement (en hypnose) sans passer par l’exploration consciente.
L’idée ici pour vous, est de trouver quelles sont les questions qui vous permettent de mieux comprendre votre situation, de voir dans quel contexte cette peur de conduire se déclenche et quelle en est l’intensité.
Souvent, de simples questions que je pose à mes clients auxquelles ils n’avaient pas pensé, sont un premier pas pour qu’ils relativisent leur peur.
Je vous invite à prendre votre temps en lisant ces questions car parfois la réponse n’est pas immédiate et peut arriver à posteriori. Plusieurs réponses sont possibles aussi.
– Sur quel genre de routes avez-vous peur ?
Peut-être que votre peur est la même quelle que soit la route. Mais cela peut se produire uniquement sur un type particulier de route : voies rapides, autoroutes, nationales, départementales ?
-Quel est le degré de votre peur ?
Evaluez votre peur avec des mots : est-ce de l’appréhension, une peur modérée, une peur panique ?
Evaluez votre peur avec des chiffres sur une échelle de 1 à 10.
– De quoi vous avez peur précisément ?
Avez-vous peur de nuit au volant d’avoir un accident, de la réaction des autres véhicules, de vous perdre … ? Vous pouvez ressentir plusieurs peurs.
– Est-ce que cette peur est amplifiée dans d’autres circonstances comme par exemple une mauvaise météo ?
– Est-ce que la peur est aussi intense si vous êtes seule seul (seule) dans le véhicule ou s’il y a d’autres personnes ?
– Avez-vous également peur lorsque vous êtes passager ?
– Votre peur est-elle en lien avec la durée du trajet ?
Un client me disait que plus le trajet était long, plus il avait peur à cause bien sûr de la fatigue.
– Est-il arrivé que votre peur de conduire soit moins présente ? Qu’est ce qui était alors particulier, différent ?
Peut-être qu’après vous être posé ces questions vous comprenez mieux votre peur. Si vous sentez qu’à la lecture de ces questions, l’intensité de votre peur est très forte, il est important d’y être attentif et de faire les exercices qui suivent dans des situations de plus faible intensité.
Un autre de mes autres articles :
– Comment vaincre la phobie des ponts par l’hypnose ?
Solutions
De nombreuses actions permettent de diminuer votre peur.
Vous en faites certainement déjà qui vous aident. Vous pouvez aussi en découvrir que vous mettrez par vous-même en pratique.
Les exercices que je vous propose peuvent se faire avant de prendre le volant ou lors d’une pause pendant votre trajet.
Vous faire accompagner par un professionnel peut être nécessaire que ce soit pour avancer plus rapidement dans l’amélioration de votre état ou en cas de blocage.
Vos propres solutions existantes
Un autre de mes autres articles :
– Soigner une phobie par l’hypnose : est-ce que ça fonctionne ?
Dans mes accompagnements, je cherche à savoir ce que la personne fait déjà et qui fonctionne. Une cliente me disait qu’à une certaine époque, elle répétait dans sa tête des phrases positives qui l’apaisaient. Ayant oublié de le faire depuis un certain temps, elle pensait qu’elle devrait recommencer.
Un client me dit que le fait de se reposer 30 minutes avant de prendre la route l’aide, un autre me dit que conduire moins vite l’aide…
Une solution radicale pour certaines personnes est d’éviter de conduire de nuit voire de ne plus jamais le faire. C’est bien sûr une solution efficace mais limitative.
Booster sa concentration et être plus détendu
La fatigue est l’ennemie de la conduite de nuit qui demande davantage de vigilance, de concentration. Il est tout à fait normal que la fatigue survienne plus vite sur un long trajet de nuit.
Pratiquer des exercices de sophrologie comme ceux que je vous propose ci-après, vont vous aider à atténuer votre fatigue, à améliorer votre concentration, à être plus détendu avant de conduire ainsi que durant vos pauses durant le trajet.
Exercice 1 : Se reconcentrer et détendre ses yeux avec l’exercice de sophrologie du tra-tac
Il permet de relâcher ses yeux et de focaliser son attention instantanément.
Cet exercice de sophrologie combine mouvements localisés au niveau des bras et des mains, respiration, visualisation et convergence oculaire pour vous apporter calme et sérénité.
Explication :
Debout ou assis, dos droit, épaules, bras et mains relâchés, yeux ouverts, inspirez par le nez en levant le bras droit à l’horizontal, poing fermé et pouce tendu vers le haut. Retenez votre souffle en focalisant toute votre attention sur le bout de votre pouce que vous rapprochez lentement vers vous jusqu’à ce qu’il touche le point entre les deux sourcils. Dès que la vue se trouble, fermez les yeux et imaginez que vous éteignez votre écran mental.
Relâchez le bras le long du corps en expirant par la bouche.
Reprenez votre respiration naturelle.
Exercice 2 : Repousser la fatigue avec l’exercice de sophrologie des hémicorps
Cet exercice redonne du dynamisme à votre corps et permet de relâcher les tensions.
Explication :
Mettez-vous en position debout, les bras le long du corps et les pieds bien ancrés dans le sol.
Basculez le poids du corps du côté droit. Levez le bras droit en inspirant par le nez et bloquez votre respiration. Etirez le côté droit en levant la main vers le ciel et en tendant la jambe. Expirez par la bouche en relâchant le bras droit le long du corps. Reprenez votre position initiale.
L’exercice est à répéter 3 fois à droite, trois fois à gauche et une fois avec les deux bras.
Prenez ensuite quelques instants pour observer vos sensations et vos ressentis.
S’exposer progressivement à conduire de nuit
Une solution pour avoir moins peur est de s’exposer progressivement à des situations de plus en plus gênantes.
Une personne qui a très peur de conduire lorsqu’il fait absolument noir pourrait commencer à conduire à la tombée de la nuit ou encore dans un environnement éclairé.
Une personne pourrait commencer à conduire de nuit sur de courtes durées qui augmenteront progressivement.
Tout ce travail se réalise « dans la réalité » mais peut aussi se vivre en séance comme une préparation mentale.
J’espère que cet article vous a plu. Je serais ravi d’avoir votre retour et vos remarques.
Un autre de mes autres articles :
– Que faire en cas de crises d’angoisse en voiture ?
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