La phobie de la voiture peut aussi toucher les passagers même s’ils n’ont pas bien sûr, la responsabilité des conducteurs.
Cet article traitera de l’importance de connaître les raisons de cette peur et nous verrons quelques pistes permettant de la dépasser.
Sommaire
Mieux connaître la peur et ses raisons
Savez ce qui vous fait peur précisément ?
Savoir ce qui vous fait peur va vous aider à trouver des solutions plus ciblées :
– Une mauvaise expérience du passé en voiture,
– La claustrophobie, sentiment de perdre le contrôle, de ne pas pouvoir s’échapper,
– La peur de mourir, d’avoir un accident et risquer d’abandonner ses proches …
Il est intéressant de savoir si cette phobie est aussi forte dans toutes les circonstances où ou si parfois la peur est plus faible.
On a tendance à faire des généralités en disant par exemple que l’on a la phobie de la voiture comme passager alors que parfois ça se passe mieux.
Dans quel contexte, et quelles situations cette peur diminue
La peur est fluctuante. Elle peut être limitée au contexte particulier de la voiture, ou être ressentie avec d’autres types de véhicules, les avions, les transports en commun, etc…
Quand j’accompagne pour la première fois un client ayant peur en voiture en tant que passager, je commence toujours par l’aider à comprendre le contexte de ce qu’il vit.
Les réponses permettent à la personne de mieux se connaitre et d’être rassurée.
Une cliente qui me disait avoir tout le temps peur en voiture, s’est rendu compte quand je lui ai posé quelques questions, que sa peur était beaucoup moins forte quand elle avait confiance dans le conducteur et qu’ils n’étaient pas une route rapide.
Cela a guidé le travail que nous avons fait ensemble.
Un autre article à lire aussi :
– Renforcer sa confiance pendant les leçons de conduite : Exercices pratiques
.
Quelques pistes pour atténuer la peur
Partir des solutions existantes
Parfois les solutions pour diminuer l’angoisse peuvent être surprenantes et très différentes d’une personne à l’autre.
En séance, mon approche est d’aider la personne à prendre conscience de ce qu’elle fait déjà dans cette situation et qui fonctionne, ne serait-ce qu’en partie afin qu’elle puisse s’appuyer dessus : lire un livre, écouter de la musique, compter les voitures qui passent…
L’avantage d’être passager par rapport au conducteur, c’est que est que, n’étant pas obligé d’être vigilant à tout ce qui se passe sur la route, il peut avoir accès à d’autres possibilités, comme par exemple fermer les yeux, s’évader par l’imaginaire dans des lieux agréables, ou s’étirer.
L’hypnose offre en s’appuyant sur les qualités et les capacités des personnes des solutions très satisfaisantes. Une cliente qui avait beaucoup de difficultés à surmonter sa peur en tant que passagère d’une voiture a appris à porter son attention sur les sons réguliers de l’autoroute, sur le mouvement des lignes blanches qui défilaient et à se laisser ainsi porter jusqu’à ressentir un état agréable d’apaisement.
Faisant confiance à mes clients, je les aide à trouver ce qui qui fonctionne le mieux pour eux en orientant leurs pensées vers des ressources qu’ils possèdent mais qu’ils avaient oubliées.
Par exemple les personnes qui ont tendance à être tournées vers le passé pourront associer l’autoroute à de bons souvenirs de vacances en famille. Celles qui sont tournées vers l’avenir pourront penser à la destination plutôt qu’au trajet.
Un autre article à lire aussi :
– Comment reprendre la route après un accident ?
AMPLIFIER les solutions existantes (par l’hypnose)
A partir de ce qui fonctionne déjà un peu pour mes patients, mon travail consiste à leur apprendre à utiliser l’hypnose et l’auto hypnose afin d’utiliser davantage leurs ressources.
L’hypnose aide aussi bien à augmenter des ressentis agréables déjà vécus par les clients, qu’à prendre de la hauteur et du recul sur les moments qui les stressent pour trouver du calme et de l’apaisement.
L’hypnose permet aux personnes qui ne trouvent pas de solutions, à envisager les choses différemment et à faire émerger des idées auxquelles elles n’avaient pas pensé ou avaient oubliées
Exercices de respiration et de relaxation
Face à l’angoisse et la peur, il est normal que le corps soit tendu et l’esprit contrarié. Connaître et pratiquer quelques exercices de respiration et de détente pour faire baisser la tension est utile.
Par exemple la pratique de la cohérence cardiaque aide à diminuer les tensions.
Le principe est simple : Inspirer pendant 5s et expirer 5s si possible pendant 5mn mais déjà quelques respirations aident à s’apaiser.
Voir cet autre article sur la cohérence cardiaque:
– Les bienfaits de la cohérence cardiaque
Une exposition progressive
Quand la peur est trop forte, un moyen de la diminuer est de s’y confronter progressivement.
Par exemple, après avoir appris à mes clients à utiliser des outils qui amènent de la détente dans le corps, une approche est de les exposer à leurs problèmes très progressivement en augmentant petit à petit la difficulté.
Lorsque la phobie est trop forte pour un patient, je lui propose, tout en étant assis confortablement chez lui ou à mon cabinet, de s’imaginer en tant que passager d’une voiture. Cet exercice est encore plus efficace si le patient est en état d’hypnose, le cerveau ne faisant pas alors de différence entre réalité et imagination. Il va ainsi s’habituer à vivre des situations de plus en plus « difficiles » tout en étant dans un endroit rassurant.
Je peux aussi lui suggérer de monter dans une voiture qui reste à l’arrêt mais d’imaginer qu’elle roule.
Parfois il peut être utile d’être accompagné pour un travail thérapeutique et aussi avoir ainsi le soutien d’une personne qualifiée.
Certaines personnes vont pouvoir dépasser leur phobie par elle-même et c’est super. J’espère que cet article a pu vous aider. N’hésitez pas à me laisser un commentaire.
D’autres auront besoin d’un thérapeute leur permettant de dépasser un blocage ou un traumatisme.
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